sábado, 17 de noviembre de 2007

Jose Maria Lopera traduit par Nicole Laurent-Catrice

La poétesse et traductrice française Nicole Laurent-Catrice a traduit, en français, poèmes du poète espagnol José María Lopera.

José María LOPERA, est né en Espagne, (E.L.A la Bobadilla, province de Jaén), il est poète, archéologue, historien, journaliste, et traducteur à la fois.
Il est aussi le directeur de la Revue Internationale de Poesie et Dessin "Álora, la bien cercada".
Par ailleurs il est le correspondant académique de L'Académie Royale des Beaux-Arts de San Telmo, de Malaga (Espagne), Medalia d'Aur, Ordinul Cavalerilor Danubieni in Grad de Comandador al Literelor (Roumanie).
Il est décoré dela Médaille d'Or du Syndicat National d'Auteurs espagnols et de la Cruz Laureada de San Fernando Collectiva (Espagne). Il est le détenteur de nombreux prix : PLATERO, (Prix du Livre en Espagnol des Nations Unies (Genève) et GIRALDA d'OR SÉVILLE.
Il a publié 16 recueils de poèmes, dont deux en deux langues : PJESME (croate- espagnol) et l'AFRIQUE (Poesía-Poetry). Ainsi que 5 rapport de Communications dans les Congrès Nationaux D'Archéologie ( Espagne).
Il a découvert et a fait connaître les LITOGRAFITOS PÚNICOS CON DIOSES PINTADOS de l'E.L.A la Bobadilla (Bora Céréales) - (Fonds du Musée Archéologuique de Jaén-España) - et la LAME de PLOMB avec l'écriture TARTESSIO-TURDETANA (siècles V-VI à C.) d'Álora (Musée Archéologuique Municipal d'Álora - Malaga-l'Espagne.).


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SOUVENANCE

Aujourd¹hui je suis revenu au village
les mains vides
chargé de lointains souvenirs.

Je ne sais ce que j¹ai oublié dans ce pays d¹enfance
que j¹adore quand j¹y passe.
Il a l¹odeur de mes racines
la saveur ancienne d¹ancêtres qui s¹en furent
pour y demeurer
plantés dans la sueur et le tendre oubli.

Aujourd¹hui je suis revenu à mon berceau
et je ne pensais pas qu¹il serait si douloureux
d¹être inconnu des gens de mon sang
ou d¹en connaître d¹autres aux noms de défunts.

Ainsi est le temps, fugace,
il se mesure dans le village aux années
de l¹Olivier d¹en Face
ou aux récoltes faites depuis la mort de l¹aïeul.

Seules les maisons savent que j¹ai joué dans leurs ruelles
que cavalier accompli, à Carrera de Cintas,
j¹ai gagné le trophée
que tes mains avaient brodé ;
que nous nous sommes promis un amour éternel
et que les obstacles du temps
ont brisé les mots en soupirs alanguis.

Je ne sais que me dire, je ne sais que me raconter,
je me sens étranger à l¹homme que je suis.

Ah... Oui... bien sûr, je n'allais pas oublier :

Ce matin je suis allé à la Fontaine d¹En-Haut
voir si tu étais là à remplir ta cruche.

La fontaine est là.

Moi je n¹y étais pas…

JOSÉ MARÍA LOPERA

(Traduit par: Nicole Laurent-Catrice.)




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PAIX

Quelle est terrible la colère des hommes qui tuent,
du volcan qui fait bouillir en eux des sentiments
au point de briser leur âme en cratère dévastateur !
Qu!elle tempête, quel tonnerre, quelle foudre de violence
cherche la mort ou mutile des innocents !

Où est la lumière du sourire
que Dieu mit en l'homme pour s'aimer ?
Où est la lumière du matin
que l'harmonie fait luire entre les hommes ?
Où est la PAIX, dites-moi, où est-elle ?

Le temps n'est qu'un cri dans les secondes
que met l'obus à t'inspirer terreur
et quand il éclate tu respires dans la poussière
le soulagement de te sentir en vie parmi les morts.

J'ai connu, enfant, l'odeur de mon sang
dans la panique horrible de la bombe sifflante.
Et j'ai versé l'horreur de ma chair déchirée
et la peur qui lacère -le temps ne l'efface pas-
dans le cri que je jette pour maudire la guerre.

Et vous qui parlez tant de Dieu,
qui tant l'invoquez contre les autres hommes,
qui tant l'adorez pour sa justice,
dans quel cloaque de l'âme le tenez-vous ?

Dites-moi, quelle est cette race, cette patrie,
que vous voulez défendre ou imposer
avec les crocs de la haine fratricide,
si votre fanatisme ne mérite pas
une seule goutte de la mort d'un enfant ?

Si Dieu est LUMIERE de vie dans l'harmonie
et fontaine éternelle de sublime LIBERTÉ
où est la PAIX qu'il a déposée dans votre esprit ?
Avec quelle semence de haine la semez-vous
que poussent des pointes mortelles dans une terre déchirée?

JOSÉ MARÍA LOPERA

(Traduit par: Nicole Laurent-Catrice)




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UNE GLISSADE


Les neuf heures de l'après-midi

dans ce jour chaud de juillet. Mardis, six.

L'air est lourd et l'orage

plombe l’eclat de l'horizon.


Ne blesse déjà pas la chaux les rétines

et les tuiles restent sans souffle

dans le feu fatigué du ciel où le soleil se couche.


Les hirondelles pressées cherchent

un branchage d'acacia ou de sapin

avec lequel être orné en verte tandis qu'ils rêvent.


J'ai des désirs de chasser des étoiles

et parcours le socaire des ombres

avec des mains prédisposées en caresse

et l'âme ouverte à lumière resplendissante.


Par trop grand, je laisse à Siro,

en luisant blanc-bleu. Aldebarán

s'aveugle avec son brillant orange.


Et je cours et saute et cingle mon univers

comme lumière dans l'ombre que commence à faire nuit.


Je dégage une étoile-amour qui orne le pic

d'une colombe dormie entre des moineaux.

Je glisse, je tombe en elle et soulève le vol.


Demain, un soleil sublime signalera

par l'horizon noir de mon esprit...


JOSÉ MARÍA LOPERA

(Traduit par: Nicole Laurent-Catrice)


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HOMME DE BOIS

C¹est un homme de bois que tu considères
qui blessé d¹un tendre amour périt.
Sa ramure frissonne et flétrit
son âme endolorie désespère.

Toujours cyprès, il aurait pu être
la cruelle épine qui fleurit.
Pleine d¹amour son âme languit
penchée dans le halo de sa chimère.

Voici un homme sur un tronc vif
sans amour pourrissent ses racines
sans vivre sa sève dépérit.

Ne le regarde pas avec compassion
pas de gestes de consolation
C¹est sans affres que le bois pourrit ...

JOSÉ MARÍA LOPERA

(Traduit par: Nicole Laurent-Catrice)



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COMME LUMIÈRE D’ESPOIR

Petit moineau sans toit,

âme dans la neige,

aujourd’hui les chemins

regardent vers l’est.

Que paix en bien,

comme lumière d’espoir,

naît à Bethléem

JOSÉ MARÍA LOPERA

(Traduit par: Nicole Laurent-Catrice)